COMMUNIQUE ET QUESTION AU GOUVERNEMENT D'ALAIN VIDALIES

Publié le par Patrick LEBORGNE

Mardi 13 novembre 2007,
 
 
 
 
Communiqué d’Alain VIDALIES,
Secrétaire national aux entreprises
 
 
 
 
En opposant une nouvelle fois les 26 millions de salariés du régime général aux 500 000 ressortissants des régimes spéciaux, François FILLON a une nouvelle fois sur TF1 ce soir utilisé une vieille méthode, celle de la division des salariés.
 
Entendre François FILLON parler d’équité pour dénoncer les cheminots n’est pas digne venant d’un Premier ministre qui a accordé des cadeaux fiscaux de 15 milliards d’euros pour les quelques milliers de Français les plus riches.
 
Alors que les organisations syndicales ont encore aujourd’hui renouvelé leur volonté de négocier, François FILLON n’a rien à proposer pour débloquer ce conflit.
 
A l’évidence, le gouvernement fait semblant de négocier alors que ses actes révèlent au contraire la recherche d’un conflit dans le but d’affaiblir les organisations syndicales.
 
Manifestement pour François FILLON, il faut faire aujourd’hui plier les salariés des régimes spéciaux pour demain faire plier tous les Français lors de la réforme générale des retraites en 2008.
 
 
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Question d'actualité
Mercredi 14 novembre 2007
 
 
 
 
Monsieur le Premier Ministre,
 
Hier soir encore sur TF1, vous avez stigmatisé les 500 000 ressortissants des régimes spéciaux en tentant de les opposer aux 26 millions de salariés du régime général. Vous parlez d'équité. Permettez-moi de vous rappeler que ces salariés n'entrent pas dans le champs des heureux bénéficiaires de vos cadeaux fiscaux et qu'aucun parachute doré ne viendra embellir leurs vieux jours.
 
Aujourd'hui une grève massive affecte les transports publics et des millions de français subissent les conséquences de cette crise sociale majeure.
Déjà, le 18 octobre dernier une grève d'une ampleur inhabituelle avait mobilisé les salariés des entreprises concernées.
 
Depuis un mois maintenant les organisations syndicales ne cessent de répéter leur volonté de négocier. Encore faudrait-il que le gouvernement accepte les objectifs même d'une négociation à savoir parvenir à un compromis acceptable par tous.
Depuis le 18 octobre, vous avez fait semblant de négocier au point que le secrétaire national de la CFDT a estimé que le gouvernement voulait pousser les syndicats à la grève.
Vendredi dernier, le secrétaire général de la CGT a appelé de ses voeux une négociation tri-partite syndicats/entreprises/État.
 
Aucune réponse positive n'est venue en écho de cette proposition qui aurait peut-être permis d'éviter la grève d'aujourd'hui.
Face à des organisations syndicales qui jamais ne sont arqueboutées sur le statu quo, votre conception particulière de la négociation a abouti à deux jours de grève nationale dans les transports publics.
 
La balle est aujourd'hui dans votre camp.
C'est de votre responsabilité de faire des propositions qui répondent enfin à la volonté de négocier des organisations syndicales.
 
Monsieur le Premier Ministre, trop de temps a été perdu depuis le 18 octobre et sauf à vouloir continuer à dresser les salariés les uns contre les autres, allez-vous enfin faire des propositions qui répondent à la main tendue par les organisations syndicales ?

Publié dans capagauche35

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