SARKO SHOW

Publié le par Patrick LEBORGNE

 
SARKO SHOW
 
En citant Jaurès, Blum puis en mettant au même niveau De Gaulle et Chirac, Sarkobusch aurait-il une excellente vision de l'absence de références historiques et politiques de nos compatriotes et nous pendrait-il pour des demeurés ?
 
Avril 2002 : Chirac annonce la baisse de 30% de l'impôt sur le revenu, cette mesure devient très populaire et paradoxalement surtout auprès des foyers fiscaux qui n'y sont pas soumis. janvier 2007 : Sarkozy nous parle d'une société du maximum – de l'assistanat dégradant –. Il nous explique qu'ensemble tout deviendra possible. "Les français sont des veaux" aurait dit le Général ! Est ce que le passé, le présent et l'avenir vont contribuer à le confirmer ?
 
Je n'exposerai que deux points sur lequel nous devons être très pédagogue, le travail et la fiscalité directe et indirecte.
 
Le travail : les libéraux essayent de nous persuader qu'il faut le « libérer » et que les salariés pourront travailler plus pour gagner plus. C'est mépriser la majorité des travailleurs et des patrons et les prendre pour des .... !
Le salarié est subordonné à son employeur par son contrat de travail, ce dernier peut être en CDI, CDD ou CNE. Contrairement à un contrat classique (au sens du code civil) qui se négocie entre deux parties égales, le contrat de travail n'est pas négociable, ou à la marge. C'est l'employeur qui détermine l'emploi, la qualification requise, la rémunération, les conditions de travail et le temps de travail en application des conventions collectives.
Par conséquent les heures supplémentaires sont conditionnées au bon vouloir des patrons et à leurs carnets de commandes.
Depuis 2003 le quota d'heures supplémentaires a été augmenté et les salariés ne travaillent pas plus et ne sont pas plus payés. Pour avoir rencontré plusieurs patrons de PME leurs soucis n'est pas les 35h mais bien la pérennisation de leur entreprise.
 
La droite vous ment.
 
La fiscalité : mettre sur un même plan les contributions sociales (financement de la protection sociale) appelées charges pour les entreprises par les libéraux et les médias complices est une malhonnêteté intellectuelle, alors qu’il s’agit d’un salaire différé

En France, le montant des prélèvements obligatoires a été le suivant en 2005 :

Type de prélèvement
Montant total
Impôts, hors cotisations sociales et nets des impôts non recouvrables, dont :
Impôt sur le revenu
Impôt sur les sociétés
Taxe sur la valeur ajoutée
474,7 Md€
49,4
38,8
127
Cotisations sociales effectives, nettes des cotisations non recouvrables, dont :
CSG assurance-maladie
277,5 Md€
50,5
Total des prélèvements obligatoires
752,2 Md€

Rappelons qu'un français sur deux ne payent pas l'impôt sur le revenu et que 70% des salariés ont un salaire mensuel inférieur à 1400 € net/mois et 80 % moins de 2000 €.

M Sarkozy nous ment quand il affirme que les baisses d'impôts sont profitables à l'économie. Les plus gros contribuables qui économisent ainsi plusieurs milliers d'euros par an (dans une politique de « redistribution » à leur profit) ne vont pas consommer plus pour autant. Ils les investissent, bien souvent sur des produits spéculatifs.
Sarko ment également lorsqu'il déclare vouloir développer le service public, avec quels moyens? Lorsque que la loi Raffarin de décentralisation donne de nouvelles compétences aux collectivités territoriales sans les moyens financiers proportionnels (R.M.I., APA, personnels ATOS, routes …), il masque mal son intention de réduire les charges évolutives de l’Etat par une décentralisation autoritaire non pas de compétences mais des budgets.

Pas plus tard qu’hier, Sarko nous prend pour des imbéciles quand il annonce à Saclay qu’il augmentera le budget de la recherche de 4 milliards d’Euros, alors que le budget 2007 de la recherche stagne lamentablement et que sur les 3000 postes supplémentaires promis par Chirac, il n’en a été créé que …… 10 %.

Si Monsieur SARKOBUSH était élu nous assisterions à :
  • la réduction des droits des salariés et la remise en cause du code du travail,
  • la réécriture à la baisse du code du travail et une régression sans pareil du rôle des Inspecteurs du travail (rôle de conseil et non plus d'inspection) c'est actuellement en examen à l’initiative de Larcher.
  • une régression sans précédent de notre protection sociale (assurance maladie – retraites) avec un risque accru d'une privatisation de la sécu (tant de sous qui ne passent pas par les caisses du privé ….)
  • un transfert accru de la fiscalité de l'état vers les collectivités territoriales.


Les promesses sociales de M. Sarkozy n’engageront que les gogos qui seront prêts à les croire.

Patrick LEBORGNE - Vincent BAUDOIN
CAP A GAUCHE 35

Publié dans capagauche35

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