onneur Françoise Fressoz et à Marie-Eve Malouines.

Publié le par Patrick LEBORGNE

Honneur (sans la légion…) à Françoise Fressoz et à Marie-Eve Malouines.

 

Ne jamais oublier de saluer sincèrement les personnes ayant accompli un acte généreux, courageux ou honnête, ou les trois à la fois. Surtout à tous ceux qui illustrent le principe « démocr’éthique » du « Refus de parvenir ».

Il faut donc rendre hommage ce matin à Françoise Fressoz (chef du service Politique du journal “Le Monde”) et à Marie-Eve Malouines (même responsabilité à “France Info”), pour avoir décliné fort irrévérencieusement l’offre publique d’achat de conscience et de vanité qu’avait ourdi maladroitement Roger Karoutchi, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le parlement (sous-ministre chargé traditionnellement des basses oeuvres pour mettre de l’huile dans la subordination des élus et de la presse parlementaire). Il les avait inscrites d’office sur la promotion des nouvelles légions d’honneur du Premier de l’an, sans les consulter, contrairement à l’usage républicain (ce qui fait supposer qu’il les croyait évidemment favorables à ce petit cadeau entre obligés ?…)

« Rien, dans mon parcours professionnel, ne justifie pareille distinction. Je pense en outre que, pour exercer librement sa fonction, un journaliste politique doit rester à l’écart des honneurs. Pour ces raisons, je me vois dans l’obligation de refuser cette distinction » a dit hautement et clairement Madame Fressoz. Marie-Eve Malouines a fait part, elle, de son « grand étonnement » de trouver son nom parmi les promues.

Elle répondent ainsi par avance à la fameuse phrase insolente que le “Canard Enchaîné” devrait probablement citer dans son édition de demain mercredi : « La légion d’honneur, il ne suffit pas de la refuser, mais il faut surtout ne pas l’avoir méritée ! ». (Avec tous mes respects cependant aux héros de la Résistance, qui eux, doivent être distingués par la Nation.)

Gloire à ces deux femmes qui honorent la profession de journaliste sous le régime de l’Omniprésident (il est vrai non sans créer un effet de contraste fâcheux pour tout ceux qui reçoivent le hochet décoratif en illustration de leur obséquiosité morale, de leurs démissions pratiques et de leurs appétits de confort.)

 

Luc Douillard

Publié dans capagauche35

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